Une année profitable pour mes études !

Tu n'es pas sans savoir qu'on arrive à la fin de l'année scolaire, année particulière pour moi ! Je suis arrivée en tant qu'auxiliaire de vie scolaire dans un dispositif ULIS en collège au mois de décembre, et j'entame ma dernière quinzaine de travail. L'heure est au bilan, quels points positifs j'ai pu tirer de cette expérience professionnelle, quels inconvénients j'ai vu à ce job ! 

Mon projet professionnel est de devenir prof des écoles, c'est sur cette condition que j'ai été embauchée en tant qu'AVS, car j'ai pensé que cette expérience confirmerai ou infirmerai mon choix. Avant d'arriver au collège, j'étais en plein doute, car après avoir obtenu ma licence d'histoire, j'ai tenté de me réorienter vers la vente, et ça n'a pas fonctionné. Un mal pour un bien puisque quelques mois plus tard je décrochais cette place ! Un endroit rêvé pour me confronter à la réalité des élèves au quotidien, à l'environnement scolaire, à l'esprit particulier des profs ... 

On va commencer par les points négatifs, comme ça, on ne retiendra que le meilleur pour la fin :)

- Il s'agissait d'un contrat dit 'précaire', c'est-à-dire un CDD renouvelable jusque six fois, en temps partiel, ce qui fait que mon salaire mensuel n'excédait pas les 600 euros. 

- On ne peut pas dire que j'ai été sollicitée énormément dans la classe, je m'explique. Si les enfants avaient des difficultés et qu'ils m'appelaient sans hésiter, l'enseignant était peu organisé dans son travail et prévoyait les exercices et les leçons au jour le jour, ce qui ne me laissait pas la place d'organiser des projets. Je me suis souvent ennuyée, chose que je n'aime pas du tout dans un emploi ! C'est un peu dommage 

- l'ambiance en salle des profs (je précise : prof de collège puisqu'il paraît que profs des écoles et de collège ce n'est pas la même mentalité) : des hommes et des femmes qui enseignent depuis des années, blasés de leur travail, tout le temps négatif par rapport aux élèves, décourageants et déprimants ! C'est ce que je retiendrais aussi : ce ne sont pas eux qui m'ont confirmé dans mon choix !

Et puis maintenant, les points positifs car ça reste dans l'ensemble une expérience bonus pour moi : 

- ma relation avec mes élèves : j'ai tout de suite instauré une relation basée sur la confiance et la communication, autant qu'il soit possible avec des élèves déficients intellectuels dont certains ont des difficultés de communication. Dû à mon jeune âge, les élèves me prenaient davantage comme une grande sœur que comme une prof', chose que j'ai voulu puisque je savais que je ne resterai que quelques mois dans leur classe. Pour preuve, les garçons répondaient positivement à mes petites vannes, et les filles s'extasiaient devant mes ongles toujours vernis si bien qu'en fin d'année, elles ont presque toutes les ongles vernis :)

- quelques bonnes rencontres avec mes collègues, notamment avec l'enseignant ULIS. Malgré son manque d'organisation, on sent que c'est quelqu'un qui aime enseigner, qui s'adapte aux difficultés de chacun avec beaucoup de patience. J'ai discuté de mon projet pro avec lui puisqu'il était enseignant en école primaire avant de travailler avec des jeunes handicapés, il m'a réellement confirmé dans mon choix, et m'a montré qu'après quelques années, on pouvait se reconvertir même dans l’Éducation nationale. Ça m'a rassuré sur mes perspectives d'avenir. Certains autres profs étaient un peu plus sympas (et moins hautains) que les autres, mais c'est avec les enseignants SEGPA qui n'ont pas le mentalité des profs de collège que le courant est bien passé. 

- la confirmation de mon choix : j'avais surtout peur de ne pas avoir la patience nécessaire et c'est tout le contraire qui s'est produit. Avec des élèves déficients, il faut répéter des bases élémentaires plusieurs fois, de façons différentes pour qu'ils comprennent. 

Grâce à ces sept mois passés avec des collégiens un peu spéciaux, j'ai compris que j'étais dans la bonne voie, cette expérience m'apporte un énorme plus par rapport aux autres étudiants qui n'ont pas forcément pu se confronter à l'univers scolaire. J'ai vu aussi que les métiers de l'enfance et de l'éducation étaient variés, et que plusieurs m'intéresseraient beaucoup. Ce poste m'a ouvert l'esprit sur des difficultés scolaires que les étudiants ignorent la plupart du temps, tout ça est donc très positif et je suis très contente de cette expérience ! J'aurais certainement un pincement au cœur de quitter mes élèves, mais c'est pour mieux poursuivre mes études vers mon objectif final :)