Végétarienne en herbe : je ne mangerai plus jamais mon prochain # 2

Après un premier article où j'expliquais comment j'en étais venue à refuser de manger de la viande (et du poisson ça va avec) ici, je reviens avec un article dans le même genre pour vous expliquer pourquoi je refuse désormais de manger un être vivant en vous exposant des faits, des chiffres, rien que des choses objectives ! 

[ Article ironique, les omnivores réac' ne sont pas obligés de lire la suite ]

L'être humain comme l'animal font partie du même groupe d'êtres vivants, dans le sens où les deux sont des éléments du règne animal. Si on distingue l'humain de l'animal, c'est bien souvent pour légitimer certaines pratiques douteuses de l'humain sur l'animal comme s'en servir de nourriture par exemple. L'homme a une fâcheuse manie de soumettre l'animal au maximum et de s'en servir comme bon lui semble : c'est ce qu'on appelle l'anthropocentrisme (et c'est moche).

Dans ses pratiques d'asservissement de l'animal, l'homme distingue tout de même deux catégories principales : les animaux de compagnie (nos gentils toutous et les mignons minous) et les animaux d'élevage (nos repas - les bovins, les ovins, les porcs ...). Car les termes utilisés pour caractériser le fait de manger des animaux sont choisis : on ne dit pas 'tiens je vais acheter un rôti de cochon' mais un rôti de porc, pareillement, 'la viande bovine' plutôt que 'de la viande de vache'. Vous pourrez vérifier sur les étiquettes ou dans les publicités (vous savez celles où les poulets sont heureux d'être mangés), mais bien souvent, le vocabulaire utilisé est flou et sert à camoufler la vérité : nous ne mangeons pas de la viande, mais des animaux : nos semblables. 

Les animaux de compagnie ont le droit à notre affection, nos caresses, nous les considérons comme des objets agréables et utiles à notre bien-être. Parfois même nous leur prêtons une intelligence et on entend souvent dire 'il ne lui manque que la parole !' Bien sûr que les animaux de compagnie ont des sentiments, ils ne les expriment pas de la même façon que l'homme mais les autres animaux ... 

Et les autres ? Les cochons, les poules, les vaches ? Pas assez mignons pour être aimés (sauf dans notre assiette) , pas assez intelligents pour être digne d'intérêt ? Accepter de manger ces animaux-là plutôt que votre chien ou votre chat, parce qu'ils vous appartiennent, ce sont vos petits animaux de compagnie élevés avec amour : mais alors pourquoi ne pas manger un chien ou un chat que vous ne connaissez pas ? Pourquoi épargner certains animaux plutôt que d'autres ?

Histoire de tabous et de sentimentalité : en France, nous mangeons du cheval et les Asiatiques mangent des chiens mais en quoi est-ce mieux de manger l'un ou l'autre ? 

Pourtant sans le savoir, les animaux d'élevage que nous mangeons se nourrissent (non pas d'herbe et de granulés ou peut-être dans les années 1950) de protéines animales que les hommes ne 'peuvent' pas manger (comprenez : les chiens et les chats euthanasiés sont transformés et nourrissent en partie notre nourriture) par tabou : quelle ironie non ?! 

Autant manger directement nos animaux de compagnie non ? Plus rapide et moins coûteux ! 

L'homme car il se croit au-dessus de la fameuse chaîne alimentaire, se croit tout permis, mais ce qu'il oublie, en mangeant des animaux fabriqués pour son estomac, c'est l'éthique et la logique ! Car non, ce n'est pas normal de manger tel ou tel animal, et ce n'est pas logique de nier que certains méritent d'être bouffés et d'autres non !

 Les quelques conversations que j'ai eu avec des amis ou des proches sur mon végétarisme sont consternantes : ils oublient volontairement que le steack dans leur assiette avec leurs patates, c'est un boeuf autrefois vivant, qui comme Médor assis près de la chaise a des sentiments et n'est pas moins digne d'intérêt ! La faculté d'oubli de l'homme est magnifique et comme ça fait partie de la norme que de manger des animaux, personne ne se pose de questions.. 

Mon article est là pour ça : soulever des questions, et se dire que plus de mille animaux sont tués à la seconde dans le monde pour fournir de quoi manger aux hommes, alors qu'ils pourraient très bien se passer de cette nourriture. 

Soixante milliards d'animaux tués pour notre confort gustatif chaque année, n'est-ce pas un petit peu trop ?